2. Exploration de l’oreille |
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a. Les symptômes |
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a. chez l'enfant |
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Les différents symptômes chez les enfants : · les infections fréquentes des oreilles · la compréhension et formulation du langage et de la parole retardées · les troubles de comportement : angoissé, nerveux ou trop calme · le calme de l’enfant · pas de réponse à l’appel de son nom à partir d’un an (chez le bébé) |
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b. chez l'adulte |
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Les différents symptômes chez l’adulte : · communication difficile en environnements bruyants · sentiment de devoir tendre l’oreille · difficultés de communiquer même dans un petit groupe · problèmes de communication au téléphone · difficultés à entendre la télévision et la radio |
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c. Autres symptômes |
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Les signes d’accompagnement qui peuvent souvent précéder la surdité sont les vertiges qui sont rotatoires mais il peut s’agir d’une simple sensation d’instabilité. Le deuxième signe est les acouphènes dont les caractères sont : continus ou pulsatiles, synchrones des battements du pouls ou non, permanents ou intermittents, de tonalité grave (bourdonnement) ou aiguë (sifflement). |
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b. Examens |
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Le dépistage le plus sûr est l’examen effectué par un médecin ORL ou un audiophonologue. Mais avant tout, une première approche de l’état auditif peut-être réalisée avec un diapason. On compare ainsi la sensation ente les deux oreilles et on étudie la différence de perception en fonction de la présentation du diapason : devant l’oreille (voie aérienne) ou appliqué sur l’os mastoïdien (voie osseuse).L’examen principal du conduit se fait à l’aide de l’otoscope. C’est l’otoscopie ou l’examen oto-microscopique (plus précis). Cela consiste à examiner le tympan et le conduit auditif à l’aide d’une loupe (ou d’un microscope) avec un système d’éclairage à travers un spéculum d’oreille. De plus, cet examen est indolore. Un deuxième examen appelé la tympanométrie consiste à réaliser à l’aide d’un tympanomètre un tympanogramme. On mesure la pression au niveau de la caisse du tympan de façon indirecte en mettant à profit une caractéristique du tympan : celui-ci se laisse d’autant plus distendre que les pressions sont égales de part et d’autre de sa surface. Elle permet également de mesurer un réflexe appelé réflexe stapédien. Lorsque stimuli sonore atteint un certain degré d’intensité (85dB) des petits muscles au niveau de l’oreille moyenne se contractent et entraînent une certaine rigidité de la chaîne ossiculaire qui devient alors moins performante et transmet moins l’énergie sonore. Ce réflexe assure une sorte de protection vis-à-vis des sons forts. Il interviendrait également dans la sélectivité fréquentielle favorisant la reconnaissance de la parole et du bruit. |
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c. Diagnostiques et remèdes |
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Ainsi grâce a ces examens, le diagnostic du conduit est facile. Le conduit auditif externe peut être obstrué par divers éléments : Un corps étranger (ex : morceau de coton) ou un bouchon de cérumen ou d’épiderme entraîne une surdité isolée du coté de l’obstruction. Le traitement consiste à l’extraction du bouchon ou du corps étranger. Il est de réalisation plus ou moins délicate en fonction de la consistance de ce corps étranger. En cas de bouchon, celui-ci pourra être ramolli voir « liquéfié » par l’instillation de gouttes céruminolytique puis aspiré par un miro-aspirateur ou évacué par un lavage prudent à l’eau tiédie. Il nécessite parfois le concours du spécialiste. L’infection et l’inflammation de la peau du conduit peuvent rétrécir le conduit auditif au point d’entraîner une surdité. Cette inflammation peut être limitée à la racine d’un poil réalisant un furoncle ou étendue à l’ensemble du conduit : otite externe diffuse. Elle entraîne des douleurs souvent importantes au niveau du conduit qui s’accentuent lors de la traction du pavillon. Elle peut être grave chez le patient diabétique. L’importance de la surdité est fonction du degré d’obstruction. Le traitement repose sur des locaux : aspiration douce des sécrétions, mise en place d’un pansement auriculaire imprégné d’antibiotique et d’antalgiques, et prise d’un antibiotique à bonne pénétration cutanée. Un rétrécissement osseux du conduit peut se produire progressivement chez les plongeurs, les surfeurs et les nageurs en eau froide. Il est lié à l’apparition de formations nodulaire osseuses appelées ostéomes. Il n’entraîne une surdité qu’à un stade avancé. Le traitement consiste en une résection chirurgicale. Citons la possibilité de malformation du conduit auditif externe souvent associée à une malformation de l’oreille moyenne et parfois de l’oreille interne. |
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d. Implant cochléaire |
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C’est une prothèse auditive « implantée », c’est-à-dire placée dans une cavité osseuse creusée derrière l’oreille par le chirurgien et recouverte par la peau. Elle se prolonge par une sorte de câble électrique souple qui pénètre et s’enroule dans la cochlée (ou limaçon). C’est dans la cochlée que se situent les terminaisons du nerf auditif dont on sait que chacune est particulièrement sensible a un son bien défini par sa fréquence en hertz. Cette prothèse comprend : >Un microphone externe >Un système de traitement du signal vocal qui le transforme en signal électrique capable de stimuler le nerf. Ce système est situé dans un boîtier plus petit qu’un paquet de cigarettes. >Un système de franchissement de la barrière cutanée, soit directement par une sorte de prise de courant soit indirectement par ondes On utilise ainsi l’induction qui est créée par un courant à hautes fréquences. Les ondes sont alors émises par une antenne placée exactement en regard de la partie implantée, ce qui est facilité par le fait que les deux parties en regard sont aimantées. >Des électrodes contenues dans la gaine du câble. Les deux premières parties de la prothèse sont mobiles. On peut les enlever et les remettre facilement alors que les deux dernières sont fixes et situées à l’intérieur de l’oreille. |
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Comment placer l’implant ? |
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C’est une intervention chirurgicale qui s’effectue sous anesthésie générale. La cicatrice est invisible car elle se situe dans les cheveux derrière l’oreille. L’intervention est très peu douloureuse elle nécessite un séjour en clinique de quelques jours. Le matériel qui est implanté est bien toléré et ne donne plus de réaction de rejet. |
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Comment fonctionne cet ensemble ? |
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Le microphone capte les sons et la voix, le message sonore est alors analysé et décomposé en fréquences. Ces fréquences sont remplacées par un stimulus électrique qui va être envoyé à travers la peau par un phénomène d’ondes ou d’induction à la partie implantée qui, elle même, après avoir reçu le message, le propage à travers les différentes électrodes en fonction des fréquences analysées et de leurs intensités. | |||
A qui s’adresse cette intervention ? |
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Elle s’adresse en priorité à celui qui a entendu et qui, brusquement ou en très peu de temps, devient totalement sourd. Elle s’adresse également à tout enfant qui présente une surdité totale, bilatérale, non améliorée par les prothèses auditives habituelles. Plus tôt l’enfant sera opéré et meilleur sera le résultat. | |||
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